Distribution équitable des biens en Floride

La Floride est-elle un État de propriété communautaire ?

Non, la Floride n’est pas un état de propriété communautaire. Comme la majorité des États, la Floride suit des règles de distribution équitable. Un petit groupe d’États adhère aux principes de la propriété communautaire, mais la Floride n’en fait pas partie.

La Floride est-elle un État de divorce 50/50 ?

Selon une approche de distribution équitable, vos biens matrimoniaux seront divisés de manière équitable ou juste, mais pas nécessairement de manière égale. Souvent, la division équitable n’aboutit pas à un partage 50/50.

Les juges de Floride prennent en compte plusieurs facteurs lors du partage des biens, notamment :

  • les revenus et le potentiel de gain de chaque conjoint
  • la durée du mariage du couple
  • le nombre d’enfants mineurs à la maison
  • si l’un des conjoints a fait des sacrifices de carrière pour l’éducation ou l’emploi de l’autre conjoint
  • les dettes et les actifs de chaque conjoint
  • la santé physique et mentale globale de chaque conjoint, et
  • tout autre facteur pertinent.

Après avoir pris en compte les facteurs ci-dessus, un juge déterminera les biens qui répondent aux besoins des deux conjoints et servent les meilleurs intérêts des enfants du couple, le cas échéant.

Catégorisation des biens comme séparés ou maritaux en Floride

La nature de vos biens (qu’ils soient maritaux ou séparés) peut avoir un impact sur la façon dont ils sont divisés dans votre divorce. Les biens maritaux appartiennent aux deux conjoints et seront divisés en conséquence. Généralement, les biens séparés appartiennent à un seul conjoint et ce dernier les recevra dans le cadre d’un règlement de propriété. Cependant, les juges de Floride peuvent accorder tout ou partie des biens séparés d’un conjoint à l’autre conjoint si un juge détermine que cela serait équitable.

Qu’est-ce qu’un bien séparé en Floride ?

Avant de diviser les biens dans un divorce, un couple doit déterminer si l’un des conjoints possède un bien séparément. Les biens séparés (ou non maritaux) ne sont généralement pas soumis à la division dans un divorce en Floride. Les biens sont considérés comme distincts si l’un des conjoints les possédait avant le mariage ou les a acquis pendant le mariage sous forme de don (à l’exclusion des dons de l’autre conjoint) ou d’héritage. Les biens séparés comprennent également :

  • les actifs et les dettes qu’un couple définit comme des biens séparés dans un accord écrit valide (un accord pré-marital, par exemple)
  • les revenus provenant de biens séparés, à moins que les conjoints n’aient traité ces revenus comme des biens maritaux, en les « mélangeant », par exemple (voir ci-dessous), et
  • les articles échangés ou achetés avec des biens séparés.

Qu’est-ce que les biens matrimoniaux en Floride ?

À moins qu’un couple n’ait un accord écrit valide stipulant le contraire, les biens matrimoniaux en Floride comprennent tous les actifs et les dettes que l’un ou l’autre des époux acquiert pendant le mariage. Les droits des conjoints en Floride permettent aux conjoints de partager les biens et les dettes maritaux, même si le bien ou la dette n’est titré qu’au nom d’un seul conjoint. Par exemple, si votre conjoint ouvre un compte de carte de crédit et que votre nom n’y figure pas, vous êtes toujours conjointement responsable des frais sur la carte, même si votre conjoint a fait toutes les dépenses (sauf si un tribunal estime que votre conjoint a gaspillé des actifs ou vous a caché le compte).

Les actifs comprennent l’argent, les biens et les comptes de retraite tels que les 401(k)s, les IRA, les compensations différées ou les comptes de participation aux bénéfices. Les prestations sont des biens matrimoniaux, qu’elles soient « acquises » ou non (c’est-à-dire que le droit de recevoir les prestations est absolu ou dépend d’une condition future, comme le fait de continuer à travailler pendant un certain nombre d’années supplémentaires).

Si vous ou votre conjoint avez accumulé des prestations avant et pendant le mariage, vous devrez peut-être consulter un avocat pour déterminer quelle partie constitue un bien matrimonial. Vous pouvez également avoir besoin d’un avis sur la valeur des prestations de la part d’un conseiller financier. Voir Fla. Stat. § 61.076 (2020).

Un conjoint peut transformer des biens séparés en biens matrimoniaux (essentiellement en faisant un don de biens séparés à l’autre conjoint) en changeant le titre de propriété en une forme de propriété conjointe. Cela s’appelle une transmutation de propriété. Un tribunal de Floride présumera que tous les biens qu’un couple possède en tant que « locataires en nom collectif » sont des biens matrimoniaux, même si l’un des conjoints a acquis ces biens séparément avant le mariage. Convaincre un tribunal de traiter ces biens comme des biens séparés sera difficile, voire impossible.

L’augmentation de la valeur des biens séparés pendant le mariage est également un bien conjugal si elle résulte de l’apport de fonds conjugaux ou des efforts actifs de l’un des conjoints. Cela inclut des efforts tels que l’entretien d’une maison, ou le travail dans une entreprise.

Un conjoint peut également faire un don de biens séparés au mariage en les mélangeant avec des biens maritaux – parfois appelé « mélange ». Cela peut se produire de nombreuses façons – déposer des fonds maritaux sur un compte bancaire pré-marital, par exemple, ou payer l’hypothèque sur une propriété séparée avec des gains maritaux. Dans ce genre de situation, un tribunal peut considérer que tous les biens sont maritaux. Le conjoint qui prétend qu’une partie des biens est distincte devra retracer la source distincte des fonds à l’aide de dossiers financiers détaillés. Ces situations peuvent être très compliquées et nécessitent généralement l’aide d’un avocat.

Comment les biens sont-ils divisés ?

Les couples peuvent parvenir à des accords sur le partage des biens soit de leur propre chef, soit avec l’aide d’un médiateur. Les tribunaux confirment généralement ces accords tant qu’ils sont écrits et que chaque conjoint a eu la possibilité de consulter un avocat indépendant. Si un couple ne parvient pas à se mettre d’accord, c’est un juge qui décidera.

Comme indiqué ci-dessus, les biens sont généralement divisés de manière égale ; toutefois, le juge peut procéder à un partage inégal après avoir examiné toutes les circonstances pertinentes, notamment les suivantes :

  • la durée du mariage
  • la situation économique globale de chaque conjoint
  • l’opportunité de permettre aux enfants mineurs du couple, ou à l’un des conjoints, de continuer à vivre dans le domicile conjugal
  • les contributions de chaque conjoint, y compris l’amélioration des biens matrimoniaux ou non matrimoniaux et les contributions au mariage, soit en tant que soutien économique, soit en tant que parent ou personne au foyer
  • si l’un des époux a interrompu une carrière ou une éducation pendant le mariage ou a contribué à la carrière ou à l’éducation de l’autre époux
  • les dettes et le passif de chaque époux, et
  • si l’un des époux a intentionnellement gaspillé ou détruit les biens matrimoniaux soit après la demande de divorce, soit dans les deux années qui l’ont précédée.

Un autre facteur dont les tribunaux tiennent compte est la difficulté de diviser certains biens. Par exemple, dans la plupart des cas, un juge essaiera d’attribuer une entreprise créée par un conjoint pendant le mariage entièrement à ce conjoint et d’attribuer d’autres biens ou de l’argent à l’autre conjoint pour compenser l’intérêt marital dans l’entreprise.

Un tribunal ne divisera pas une maison et attribuera à chaque conjoint une partie de celle-ci, mais pourrait ordonner au couple de vendre le domicile conjugal et de diviser le produit de la vente. Si le domicile conjugal est le seul actif important du couple, le juge peut également ordonner au couple d’attendre une date ultérieure pour vendre le domicile et en partager le produit, et accorder à l’un des conjoints un droit temporaire de vivre dans le domicile. C’est un résultat particulièrement courant lorsque le couple a des enfants mineurs qui vivent encore dans la maison.

Si vous avez des questions, contactez un avocat local pour obtenir des conseils.

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