Beaucoup des élèves que j’ai vus en consultation m’ont été adressés parce qu’ils ont du mal à se contrôler lorsqu’ils se mettent en colère. En tant que conseillers, il peut être tentant de créer un plan de comportement, de pratiquer une respiration profonde avec l’élève et de donner à son enseignant une liste de stratégies. Voila, une intervention de gestion de la colère.
Combien de fois cela a-t-il fonctionné pour vous ? Cela a échoué pour moi à chaque fois et m’a laissé avec des enseignants frustrés et des élèves disciplinés.
J’ai pris un peu de recul pour réévaluer mon approche. Pour la plupart de mes élèves, j’ai réalisé que mon approche de conseil devrait être plus axée sur les compétences. Comme un professeur de lecture aborderait l’enseignement avec un lecteur en difficulté.
Donc, quelles sont les compétences dont un élève aura besoin pour gérer sa colère de manière autonome ? Il doit pouvoir :
- Nommer ce qu’il ressent.
- Nommer l’intensité de cette émotion.
- Comprendre les événements qui ont déclenché l’émotion.
- Comprendre les pensées qui ont maintenu ou aggravé le sentiment.
- Identifier et utiliser une gamme de compétences d’adaptation.
- Choisir une compétence d’adaptation en fonction de l’intensité de l’émotion.
- Comprendre les déclencheurs personnels cohérents.
- Établir un plan pour perturber les schémas négatifs.
J’énumère les compétences de base nécessaires pour presque toutes les préoccupations de référence. Sans cela, j’aurais l’impression de conseiller dans le noir. Cette liste n’est qu’un point de départ. Je sais que je pourrais aborder les compétences dans un ordre différent selon l’étudiant ou le groupe que j’avais.
Pour la gestion de la colère en groupe ou le conseil individuel, chaque leçon introduit une nouvelle compétence et continue à construire les compétences précédemment introduites. Jetons un coup d’œil à seulement trois de ces compétences et réfléchissons à quelques idées sur la façon de les enseigner aux élèves d’une manière engageante. J’aimerais aussi entendre parler des activités que vous utilisez pour l’une ou l’autre de ces compétences.
Intensité des émotions
Lorsque les élèves peuvent comprendre que les émotions ont des tailles différentes, ils font un grand pas en avant pour savoir quelles compétences d’adaptation utiliser. Si les élèves essaient de faire une pause pour dessiner alors qu’ils sont furieux, il est plus probable qu’il y ait du papier déchiré et des crayons cassés qu’une gestion réussie de la colère.
Il est utile de fournir aux élèves une métaphore qui rend le concept plus concret. Ces quatre façons sont mes préférées pour décrire les différentes intensités de colère qu’une personne peut ressentir.
J’utilise généralement l’échelle suivante pour la gamme de colère : ennuyé > frustré > en colère > furieux. Utilisez le vocabulaire qui est familier à vos élèves.
Les ballons
Démarrez avec un ballon dégonflé et étiquetez-le comme calme. Gonflez légèrement et étiquetez-le comme ennuyé et ainsi de suite. Vous pouvez faire le lien avec le fait que la colère grandit comme le ballon se remplit d’air.
Je fais également le lien avec notre capacité à gérer les déclencheurs. Plus nous sommes en colère, plus nous sommes susceptibles de réagir à des déclencheurs que nous aurions pu gérer lorsque nous étions calmes.
Je prends une épingle et je pique le ballon dégonflé. Le ballon peut très bien supporter le piquage lorsque nous ne sommes pas « remplis de colère ». Il faudrait un effort de piquage pour causer un problème. Cependant, au fur et à mesure que le ballon se remplit d’air (colère), le fait de le piquer avec une épingle (déclencheur) le fera éclater.
Météo
Le temps et les nuages d’orage sont une autre grande métaphore de la colère grandissante. J’utilise ce bulletin météo dans les leçons en petits groupes. C’est un excellent moyen d’amener les élèves à mieux comprendre comment leur colère progresse, ce qu’elle ressent et à quoi elle ressemble pour les autres.
Taille
Celle-ci est super simple. Dessinez trois cercles concentriques. Ombragez le plus petit cercle central pour représenter un peu de colère ou de dérangement. Coloriez vers l’extérieur pour montrer une colère croissante. Les trois cercles seront ombragés si l’élève est furieux. Comme pour les prévisions météorologiques, vous pouvez également écrire sur les cercles ce à quoi cela ressemble et ce que l’on ressent ou une compétence d’adaptation qui pourrait être utilisée.
Ce peut être un excellent outil de contrôle pour que les élèves communiquent la force de leurs émotions.
Thermomètre
Le thermomètre des sentiments est un outil de conseil classique pour aider les élèves à comprendre comment leurs émotions changent. J’aime utiliser un thermomètre et étiqueter notre température corporelle (98,6 F/37 C). C’est le calme. Si notre température corporelle descend en dessous de ce seuil, cela peut signifier un manque de réaction quand on s’y attend. Si le thermomètre monte, cela signifie que nous nous mettons en colère ou que nous sommes brûlants.
Les capacités d’adaptation correspondant aux émotions
Les capacités d’adaptation sont la sauce magique de la régulation des émotions, n’est-ce pas ? Eh bien seulement si les élèves sont suffisamment conscients d’eux-mêmes pour les utiliser correctement. Une fois que les élèves ont un vocabulaire solide sur les émotions, qu’ils comprennent l’intensité des émotions et qu’ils disposent d’une boîte à outils remplie de compétences d’adaptation, il est temps d’utiliser efficacement ces connaissances et compétences. Cet objectif vise à les amener à déterminer ce qui fonctionne personnellement pour eux et à quel moment.
Coping Captain
Dans un groupe, je demande aux élèves d’essayer différentes compétences d’adaptation pour trouver celles qui fonctionnent pour eux. Ensuite, en utilisant le thermomètre des sentiments, ils peuvent faire correspondre les compétences d’adaptation à l’intensité de leurs sentiments.