Insomnie et trouble bipolaire de type 2

Le trouble bipolaire II est un trouble majeur de l’humeur caractérisé par des antécédents d’un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs, ainsi que d’un ou plusieurs épisodes hypomaniaques. Les épisodes hypomaniaques sont similaires aux épisodes maniaques – ils consistent en une humeur grandiose ou irritable, une diminution du besoin de sommeil, un discours tendu, des pensées qui s’emballent, une distractibilité, une activité accrue et une participation excessive à des activités plaisantes (souvent autodestructrices). La distinction entre l’hypomanie et la manie est essentiellement une question de durée (les épisodes hypomaniaques ne devant durer que quatre jours, au minimum) et de sévérité (les personnes hypomanes ne présentant ni psychose ni autre trouble fonctionnel grave).
Le trouble bipolaire II est relativement peu fréquent, ne touchant qu’environ un demi pour cent de la population. La majorité de ces personnes fonctionnent bien entre les épisodes d’humeur (c’est-à-dire lorsqu’elles ne connaissent ni un épisode dépressif majeur ni un épisode hypomaniaque).
Comme indiqué plus haut, l’hypomanie se caractérise par une diminution du besoin de sommeil – mais pas d’insomnie. Les épisodes dépressifs majeurs, en revanche, sont caractérisés par des troubles du sommeil (souvent sous forme d’insomnie). Par conséquent, les personnes atteintes de trouble bipolaire II ont de fortes chances de connaître périodiquement une diminution du sommeil. En outre, le trouble bipolaire II est héréditaire, les parents proches présentant des taux élevés de trouble bipolaire II, de trouble bipolaire I et de trouble dépressif majeur. Pour cette raison, on peut s’attendre à ce que les membres de la famille des personnes souffrant de trouble bipolaire II aient un sommeil réduit par rapport à la population générale. Mais, s’il est probable que les personnes atteintes de trouble bipolaire II ont des membres de leur famille qui dorment moins que le reste d’entre nous, rien ne prouve clairement que des antécédents familiaux d’insomnie chronique soient un indicateur spécifique du trouble bipolaire II.

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