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Hershman et ses collègues ont examiné l’effet du calcium sur l’absorption de la thyroxine dans un groupe de 20 personnes traitées pour une thyroïde sous-active. Les niveaux de thyroxine dans le sang des femmes ont été mesurés pendant plusieurs mois avant de commencer la supplémentation en calcium. Puis les niveaux ont été re-testés pendant une période de trois mois pendant qu’elles prenaient du calcium et testés à nouveau plusieurs mois après qu’elles aient arrêté. On a dit à toutes les patientes de prendre les suppléments de calcium quotidiennement en même temps que leurs médicaments pour la thyroïde.
Les chercheurs ont constaté un effet « modeste, mais significatif » sur la fonction thyroïdienne pendant la période où les patientes prenaient du calcium. Quatre des 20 patients avaient des indications dans les tests sanguins que leurs médicaments ne passaient pas dans le sang. Mais ces indicateurs sont revenus à la normale lorsque les patients ont cessé de prendre du calcium.
Ces résultats et d’autres, selon Harshman, montrent qu’il est essentiel pour les patients atteints de la thyroïde d’informer leur médecin de tous les médicaments qu’ils prennent. Des études antérieures ont montré que d’autres traitements largement utilisés, comme l’hydroxyde d’aluminium, présent dans divers antiacides, le fer à forte dose et le sucralfate, largement prescrit pour les troubles gastro-intestinaux, ont un impact négatif sur l’absorption de la thyroxine.
Sherman, qui a mené les études sur le sucralfate, est d’accord. Il a constaté un taux de « 75 à 90% » de problèmes d’absorption chez les personnes prenant de la thyroxine et du sucralfate en même temps. « Évidemment, cela a induit une hypothyroïdie importante. Mais comme il s’agit d’un médicament qui est prescrit aux patients, il est peu probable qu’un clinicien ne soit pas au courant de son utilisation », dit Sherman. « Dans le cas de l’hydroxyde d’aluminium, du fer à forte dose et maintenant du calcium, les patients peuvent ne pas penser à dire à leur médecin qu’ils les prennent. Les médecins doivent interroger leurs patients sur les médicaments en vente libre. «