Les tremblements de terre d’origine volcanique ont le potentiel de provoquer des fissures, des déformations du sol et des dommages aux structures artificielles. Ils sont généralement beaucoup plus petits que les séismes causés par des sources non volcaniques. Le plus grand tremblement de terre volcanique ressenti dans les Cascades a été d’une magnitude de 5,5 en 1981, sous le mont Saint Helens. Deux types de séismes d’origine volcanique sont les séismes volcano-tectoniques (VTs) et les séismes de longue période (LPs).
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Les séismes volcano-tectoniques (VTs) sont, pour faire simple, provoqués par un glissement sur une faille à proximité d’un volcan. Les volcans se trouvent souvent dans des zones de faiblesse de la croûte terrestre et la masse du volcan lui-même ajoute à la tension régionale. La plupart des séismes VT n’ont rien à voir avec le système magmatique du volcan mais se produisent en réponse à une contrainte régionale exercée dans une zone de failles faibles. Les séismes VT peuvent également être générés par des changements de pression sous le volcan causés par l’injection ou le retrait de magma (roche fondue) du système volcanique. Après le retrait du magma d’un système, il reste un espace vide à remplir. Il en résulte un effondrement de la roche environnante pour remplir le vide, ce qui crée également des tremblements de terre. Les séismes VT peuvent entraîner une déformation du sol, un effondrement et/ou une rupture du sol, mais ils sont généralement de faible ampleur et ne laissent aucune trace à la surface. Bien que ces séismes puissent causer des dommages, ils ne le font généralement pas en raison de leur petite taille qui produit de faibles secousses.
Des VT occasionnels ou même dans un essaim important de dizaines d’événements n’indiquent pas en soi une éruption imminente. Cependant, si une introduction significative de nouveau magma provenant de la profondeur se produit dans le système, des VT et des séismes de longue période sont susceptibles d’être générés. Les volcanologues de l’USGS à l’observatoire du volcan Cascade utilisent les informations obtenues à partir de l’activité et des modèles de séismes en combinaison avec de nombreuses autres sources de données provenant du volcan, notamment la déformation du champ proche et lointain, les émissions de gaz, la géochimie, le transfert de chaleur et plus encore, pour déterminer la probabilité d’une éruption et estimer le degré de dangerosité de l’éruption.
Les séismes de longue période d’origine volcanique sont produits par des vibrations générées par le mouvement du magma ou d’autres fluides au sein du volcan. La pression à l’intérieur du système augmente et la roche environnante cède, créant de petits tremblements de terre. En 2004, le Mt St. Helens a commencé à faire des éruptions avec formation de dômes, le magma étant poussé vers le haut, accompagnées de tremblements de terre à longue période. Ces tremblements de terre sont une indication de l’activité magmatique et peuvent être le précurseur d’une éruption. Lorsque ces séismes se produisent de manière continue, il en résulte un tremblement volcanique ou harmonique. Le mont Saint Helens a présenté ces tremblements de terre à longue période des mois avant l’éruption de 1980.