L’EXAMEN PEUT ÊTRE UTILE pour identifier une hernie mais pas un cancer des testicules. Les preuves sont insuffisantes pour recommander de faire ou de ne pas faire un examen génital de dépistage chez les garçons qui font du sport. Compte tenu du faible risque de préjudice, le dépistage des hernies dans le cadre d’une évaluation physique de préparation à la participation (EPP) est recommandé par plusieurs organisations spécialisées (force de la recommandation : C, avis d’experts).
Le dépistage du cancer du testicule ne profite pas aux adolescents et aux adultes asymptomatiques. Les résultats cliniques étant excellents sans dépistage du cancer, le dépistage systématique n’est pas recommandé (force de recommandation : C, avis d’expert).
Résumé des preuves
Aucune étude centrée sur le patient n’a évalué l’efficacité des examens génitaux masculins au cours d’un EPP. L’examen est réalisé principalement pour identifier une hernie inguinale. L’incidence de la hernie inguinale infantile est de 0,8 % à 4,4 %, avec un rapport homme/femme de 6 à 1.1 Environ 4 % de la population développera une hernie inguinale, mais son incidence chez les adolescents et les jeunes adultes n’est pas connue1. L’histoire naturelle des hernies inguinales est mal connue.
Le dépistage révèle une hernie plus souvent que d’autres problèmes génitaux
Dans une étude portant sur des juniors et des seniors fréquentant un lycée du comté de Richmond, en Géorgie, 48 des 562 élèves (9,1 %) et 34 des 706 élèves (4,8 %) ont présenté des problèmes génitaux ou une hernie lors d’examens réalisés au cours de deux années consécutives de visites médicales préparatoires à la participation2. Aucune donnée n’était disponible pour différencier le type ou la gravité des problèmes génito-urinaires identifiés.
Une étude portant sur 3205 garçons d’école élémentaire âgés de 6 à 12 ans dans l’ouest de l’Iran a révélé que 213 (6,64 %) présentaient une hernie inguinale et des anomalies pénoscrotales. L’anomalie la plus courante était la hernie inguinale indirecte (2,4 %).3 Les taux d’autres anomalies génitales externes, telles que les testicules rétractiles (1,22 %), les testicules non descendus (1,12 %), l’hydrocèle (0,87 %) et l’hypospadias (0,78 %), étaient plus faibles.
L’attitude des élèves à l’égard du dépistage n’est pas connue
Les connaissances et l’attitude des élèves à l’égard du dépistage génital pendant l’EPP sont inconnues. Dans 1 étude, 50% des athlètes de collège, lycée et université du nord-est de l’Ohio ne savaient pas pourquoi un examen génital est effectué pendant l’EPP.4
Sensibilité et spécificité de l’examen physique pour la hernie
La sensibilité et la spécificité de l’examen physique n’ont pas été bien étudiées. Une étude, évaluant la précision des méthodes de diagnostic de la hernie inguinale dans 55 cas documentés par laparoscopie, a révélé que la sensibilité et la spécificité étaient respectivement de 74,5 % et 96,3 % pour l’examen physique ; de 92,7 % et 81,5 % pour l’échographie ; et de 94,5 % et 96,3 % pour l’IRM.5 Les patients étaient toutefois symptomatiques, ce qui rend probable une surestimation de la précision de ces méthodes de diagnostic dans le dépistage des patients asymptomatiques.
Dans le cas de la hernie inguinale, la sensibilité et la spécificité de l’examen physique sont très faibles.