Questions en ligne
24 juin 2014
Q : Qu’est-ce qu’une hépatite ?
A : L’hépatite est une inflammation du foie. L’affection peut disparaître spontanément ou évoluer vers une fibrose (cicatrisation), une cirrhose ou un cancer du foie. Les virus de l’hépatite sont la cause la plus fréquente de l’hépatite, qui peut également être provoquée par d’autres infections, des substances toxiques (par exemple, l’alcool ou certains médicaments) ou des maladies auto-immunes.
Les hépatites A et E sont généralement causées par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. Les hépatites B, C et D sont généralement causées par un contact avec des fluides corporels infectés. Les formes courantes de transmission de ces dernières sont la transfusion de sang ou de produits sanguins contaminés, les procédures médicales invasives utilisant du matériel contaminé et, dans le cas de l’hépatite B, la transmission de la mère à l’enfant à la naissance ou d’un membre de la famille à l’enfant, ainsi que les contacts sexuels.
L’infection aiguë peut s’accompagner de peu ou d’aucun symptôme ; elle peut aussi produire des manifestations telles que la jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), des urines foncées, une grande fatigue, des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales.
Q : Quels sont les différents virus de l’hépatite ?
A : Les scientifiques ont identifié cinq virus de l’hépatite désignés par les lettres, A, B, C, D et E. Tous provoquent des maladies du foie, mais se distinguent par plusieurs caractéristiques importantes.
Le virus de l’hépatite A (VHA) est présent dans les selles des personnes infectées et se transmet presque toujours par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés. Elle peut également être transmise par certaines pratiques sexuelles. Dans de nombreux cas, l’infection est bénigne, et la plupart des personnes se rétablissent complètement et sont immunisées contre les infections futures par le VHA. Cependant, les infections par le VHA peuvent également être graves et potentiellement mortelles. La plupart des personnes vivant dans des régions du monde en développement où l’assainissement est insuffisant ont été infectées par le VHA. Des vaccins sûrs et efficaces sont disponibles pour prévenir l’infection par le VHA.
Le virus de l’hépatite B (VHB) se transmet par exposition au sang, au sperme et à d’autres liquides organiques infectieux. Elle peut également être transmise d’une mère infectée à son enfant au moment de l’accouchement ou d’un membre infecté de la famille à un nourrisson. Une autre possibilité est la transmission par les transfusions de sang et de produits sanguins contaminés, les injections avec des instruments contaminés lors de procédures médicales et la consommation de drogues injectables. Le VHB présente également un risque pour le personnel de santé lorsqu’il se pique accidentellement avec une aiguille en soignant des personnes infectées par le virus. Il existe un vaccin sûr et efficace pour prévenir cette infection.
Le virus de l’hépatite C (VHC) est presque toujours transmis par l’exposition à du sang contaminé, ce qui peut se produire lors de transfusions de sang et de produits sanguins contaminés, d’injections avec des instruments contaminés lors de procédures médicales et de la consommation de drogues injectables. La transmission par voie sexuelle est également possible, mais beaucoup moins fréquente. Il n’existe pas de vaccin contre l’infection par le VHC.
Les infections par le virus de l’hépatite D (VHD) ne surviennent que chez les personnes infectées par le VHB ; une infection simultanée par les deux virus peut provoquer une affection plus grave et avoir une issue plus défavorable. Il existe des vaccins sûrs et efficaces contre l’hépatite B qui offrent une protection contre l’infection par le VHD.
Le virus de l’hépatite E (VHE), comme le VHA, se transmet par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés. Le VHE est une cause courante d’épidémies d’hépatite dans les régions en développement et est de plus en plus reconnu comme une cause importante de maladie dans les pays développés. Des vaccins sûrs et efficaces ont été développés pour prévenir l’infection par le VHE, mais ils ne sont pas largement distribués.