Travail anormal

Les types de travail anormal suivants peuvent se produire à n’importe quel moment au cours des trois étapes du travail :

Hypocontractilité utérine

Le travail peut bien commencer mais s’arrêter ou caler plus tard si l’utérus ne parvient pas à se contracter suffisamment. Ce type de travail anormal est généralement appelé inertie utérine ou hypocontractilité utérine. Les médicaments qui diminuent l’intensité ou la fréquence des contractions peuvent parfois en être la cause. L’hypocontractilité utérine est plus fréquente chez les femmes qui accouchent pour la première fois. Les médecins traitent généralement ce problème avec de l’ocytocine pour accélérer le travail. Cependant, votre médecin surveillera attentivement cette condition avant de vous donner de l’ocytocine.

Disproportion céphalopelvienne

Si le travail est toujours lent ou bloqué après que votre médecin vous a donné de l’ocytocine, la tête de votre bébé peut être trop grande pour passer dans votre bassin. Cette condition est communément appelée disproportion céphalopelvienne (DCP).

Contrairement à l’hypocontractilité utérine, votre médecin ne peut pas corriger la DPC avec l’ocytocine, de sorte que le travail ne peut pas progresser normalement après le traitement. Par conséquent, les femmes qui connaissent une DPC accouchent par césarienne. L’accouchement par césarienne se fait par une incision dans la paroi abdominale et l’utérus plutôt que par le vagin. La DPC est très rare. Selon l’American Pregnancy Association, la DPC ne se produit que dans environ une grossesse sur 250.

Macrosomie

La macrosomie se produit lorsqu’un nouveau-né est beaucoup plus grand que la moyenne. Un nouveau-né est diagnostiqué avec une macrosomie s’il pèse plus de 8 livres, 13 onces, quel que soit le moment où il est né. Environ 9 % des bébés nés dans le monde sont atteints de macrosomie.

Cette condition peut causer des problèmes lors de l’accouchement qui peuvent parfois entraîner des blessures. Elle expose également le bébé à un risque accru de problèmes de santé après la naissance. Il y a plus de risques pour la mère et le bébé lorsque le poids de naissance du bébé est supérieur à 9 livres, 15 onces.

Travail précipité

En moyenne, les trois phases du travail durent environ six à 18 heures. Dans le cas du travail précipité, ces étapes progressent beaucoup plus rapidement, ne durant que trois à cinq heures. Le travail précipité, également appelé travail rapide, peut se produire pour plusieurs raisons :

  • Votre utérus se contracte très fortement, ce qui contribue à pousser le bébé plus rapidement.
  • Votre canal de naissance est compliant, ce qui facilite la sortie du bébé de l’utérus.
  • Vous avez des antécédents de travail précipité.
  • Votre bébé est plus petit que la moyenne.

Le travail précipité présente plusieurs risques pour la mère. Il s’agit notamment d’une déchirure vaginale ou cervicale, de saignements abondants et d’un choc après la naissance. Le travail précipité peut également rendre votre bébé plus sensible aux infections s’il naît dans un environnement non stérile, comme une voiture ou une salle de bain.

Dystocie des épaules

La dystocie des épaules se produit lorsque la tête du bébé est délivrée par le vagin de la mère, mais que ses épaules restent coincées dans le corps de la mère. Ce phénomène n’est généralement pas découvert avant le début du travail, il n’y a donc aucun moyen de le prévoir ou de le prévenir.

La dystocie des épaules peut présenter certains risques pour vous et votre bébé. Vous pouvez développer certaines blessures, notamment des saignements excessifs et des déchirures du vagin, du col de l’utérus ou du rectum. Votre bébé peut subir des lésions nerveuses et un manque d’oxygène au cerveau. Dans la plupart des cas, cependant, les bébés sont mis au monde en toute sécurité. Les médecins sont généralement en mesure de faciliter la sortie du bébé en appliquant une pression sur le bas-ventre de la mère ou en tournant l’épaule du bébé.

Rupture utérine

Une rupture utérine est une déchirure de la paroi de l’utérus, généralement à l’endroit d’une incision antérieure. Cette condition est rare, mais elle est le plus souvent observée chez les femmes qui ont subi une chirurgie utérine ou qui ont déjà accouché par césarienne.

Lorsqu’une rupture utérine se produit, un accouchement par césarienne en urgence est nécessaire pour éviter de graves problèmes pour vous et votre enfant. Les problèmes potentiels comprennent des lésions cérébrales chez le bébé et des saignements importants chez la mère. Dans certains cas, l’ablation de l’utérus, ou hystérectomie, est nécessaire pour arrêter les saignements de la mère. Toutefois, les médecins peuvent réparer la plupart des déchirures utérines sans problème. Les femmes présentant certains types de cicatrices utérines doivent accoucher par césarienne plutôt que par voie vaginale pour éviter une rupture utérine.

Prolapsus du cordon ombilical

Le prolapsus du cordon ombilical se produit lorsque le cordon ombilical glisse hors du col de l’utérus et dans le vagin devant le bébé. Cela se produit le plus souvent pendant le travail, notamment à la suite d’une rupture prématurée des membranes. Le prolapsus du cordon ombilical peut entraîner une compression du cordon ombilical, c’est-à-dire une pression accrue sur le cordon ombilical.

Alors qu’ils sont dans l’utérus, les bébés subissent occasionnellement des compressions légères et de courte durée du cordon ombilical, qui sont inoffensives. Dans certains cas, cependant, ces compressions peuvent devenir plus sévères et durer plus longtemps. Ces compressions peuvent entraîner une diminution du flux d’oxygène vers votre bébé, une baisse de son rythme cardiaque et de sa tension artérielle. Ces problèmes peuvent entraîner de graves complications pour votre bébé, notamment des lésions cérébrales et un retard de développement. Pour aider à prévenir ces problèmes, les médecins éloignent généralement le bébé du cordon ombilical ou le font naître immédiatement par césarienne.

Placenta résiduel

Le placenta est l’organe qui se forme dans l’utérus et se fixe à la paroi utérine pendant la grossesse. Il fournit à votre bébé des nutriments et élimine les déchets créés par le sang de votre bébé. Après l’accouchement, la mère évacue normalement le placenta par le vagin. Cependant, si le placenta reste dans l’utérus pendant plus de 30 minutes après l’accouchement, il est considéré comme une rétention placentaire.

La rétention placentaire peut se produire lorsque votre placenta reste coincé derrière votre col de l’utérus ou lorsque votre placenta reste attaché à la paroi utérine. Si elle n’est pas traitée, la rétention placentaire peut entraîner des complications, notamment une infection grave ou une perte de sang. Votre médecin peut tenter de retirer le placenta à la main pour éviter ces problèmes. Il pourrait également vous donner des médicaments pour augmenter les contractions afin que le placenta sorte.

Hémorragie post-partum

L’hémorragie post-partum se produit lorsqu’il y a un saignement excessif après l’accouchement, généralement après la délivrance du placenta. Alors qu’une femme perd habituellement environ 500 millilitres de sang après l’accouchement, une hémorragie post-partum lui fait perdre près du double de cette quantité. Cette condition est plus susceptible de se produire après un accouchement par césarienne. Elle peut se produire si un organe est coupé ou si votre médecin ne suture pas correctement les vaisseaux sanguins.

L’hémorragie du post-partum peut être très dangereuse pour la mère. Une perte de sang trop importante peut provoquer une chute brutale de la pression artérielle, entraînant un choc grave si elle n’est pas traitée. Dans la plupart des cas, les médecins administrent des transfusions sanguines aux femmes souffrant d’une hémorragie du post-partum afin de remplacer le sang perdu.

C’est la raison pour laquelle les médecins ont recours à des transfusions sanguines.

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