D’un point de vue organisationnel, il existe essentiellement deux types de groupes. Ce sont les groupes formels et les groupes informels.
Groupes formels
Un groupe est formel lorsqu’il est conçu à dessein pour accomplir un objectif ou une tâche organisationnelle. Il est créé par l’intermédiaire d’une autorité formelle dans un but défini.
Un groupe formel peut être un groupe de commandement ou un groupe fonctionnel qui est relativement permanent est composé de gestionnaires et de leurs subordonnés qui se rencontrent régulièrement pour discuter d’idées générales et spécifiques pour améliorer les produits ou les services.
Les groupes formels travaillent généralement sous la direction d’un seul superviseur, même si la structure de ces groupes peut varier. Par exemple, dans une forme de groupe, comme dans la production, les membres du groupe de travail dépendent les uns des autres ainsi que du superviseur, et dans une autre forme de groupe, comme la force de vente, les membres du groupe travaillent de manière assez indépendante et leur contact commun peut être le directeur des ventes du district.
Les autres types de groupes formels comprennent les groupes de travail et les comités. Les task forces sont de nature temporaire et sont mises en place pour certains projets spéciaux. Les comités peuvent être permanents, comme un comité de planification, un comité des finances ou un comité budgétaire, et peuvent devenir une partie intégrante de la structure organisationnelle.
Un comité peut également être temporaire, comme un groupe de travail spécial qui est mis en place pour un objectif particulier et qui est ensuite dissous lorsque cet objectif est atteint. Par exemple, le comité chargé de réélire le président est de nature temporaire et est dissous après l’élection.
Groupes informels
Alors que les groupes formels sont établis par les organisations pour atteindre certains objectifs spécifiques, les groupes informels sont formés par les membres de ces groupes par eux-mêmes. Ils émergent naturellement, en réponse aux intérêts communs des membres de l’organisation. Ils se forment spontanément, sans désignation officielle, et avec des intérêts communs tels que l’autodéfense, l’aide au travail et l’interaction sociale.
Ils existent en dehors du système d’autorité officiel et sans règles rigides établies. Bien que non reconnus officiellement, ils existent dans l’ombre de la structure formelle comme un réseau de relations personnelles et sociales qui doit être compris et respecté par la direction.
Les groupes de travail informels sont basés sur un soutien et un raisonnement socio-psychologiques et dépendent de l’interaction, de la communication, des goûts personnels et des aversions des membres et des contacts sociaux à l’intérieur comme à l’extérieur de l’organisation. La puissance de ces groupes informels peut être constatée par le fait que si un membre du groupe est licencié, parfois tous les travailleurs se mettent en grève pour soutenir ce membre du groupe.
Les liens entre les membres sont très forts et apportent un sentiment d’appartenance et d’unité. Cette unité peut avoir une influence puissante sur la productivité et la satisfaction au travail puisque les employés se motivent mutuellement et partagent les charges des uns et des autres en formant ceux qui sont nouveaux et en se tournant vers les anciens pour obtenir des conseils, des avis et de l’aide.
Les groupes informels peuvent avoir leurs propres chefs et adeptes, leurs objectifs de groupe, leurs rôles sociaux et leurs modes de travail. Ils ont leurs propres règles non écrites et un code de conduite que chaque membre accepte implicitement.
Le leadership des groupes informels se développe de l’intérieur plutôt que par une élection formelle. Un individu, qui travaille dans un groupe depuis longtemps et qui a de bons rapports avec les autres membres, peut émerger comme leader en raison de son expertise technique et de son ancienneté. Pour tout problème au sein du groupe, qu’il soit technique ou social, les membres s’adresseront à ce leader plutôt qu’au superviseur officiellement désigné.
D’autres aspects des groupes informels sont les suivants :
Normes de groupe
Parallèlement au rendement et aux autres normes établies par la structure organisationnelle formelle, les groupes informels ont leurs propres normes en tant que règles de conduite et une norme de comportement attendue de tous les membres.
Rôles des groupes
Il existe une attribution non écrite au sein du groupe pour savoir quelle tâche sera effectuée par qui et dans quelles conditions. Certains rôles sont attribués par la direction en faisant correspondre la description du poste avec les qualifications de la personne et d’autres rôles se développent au sein du groupe. Par exemple, certains membres peuvent officieusement être des conseillers techniques pour les autres sur la façon de mieux faire le travail et d’autres peuvent agir comme arbitres dans les problèmes sociaux ou autres différences qui peuvent survenir entre les membres.
Buts du groupe
Le but du groupe informel, qu’il s’agisse de la rentabilité qui entre en conflit avec les buts de l’organisation ou du service à la clientèle qui est en accord, influence fortement la productivité. Il est nécessaire d’intégrer les objectifs du groupe aux objectifs organisationnels dans un but d’amélioration et de réussite.
Leadership
Le leader informel émerge du groupe soit par son charisme personnel, son statut social ou son expertise technique. Il n’est pas formellement élu mais il est accepté dans l’esprit et le cœur des travailleurs. Ces leaders influencent le comportement des autres et restent leaders tant qu’ils sont sincères envers les intérêts du groupe.
Cohésion du groupe
La cohésion fait référence au degré et à la force de l’attraction interpersonnelle entre les membres du groupe. Le degré élevé de cohésion est très motivant pour atteindre les objectifs du groupe. Les membres s’entraident et se soutiennent mutuellement.
Le degré de cohésion dépend du caractère commun de l’objectif de groupe perçu, de la taille du groupe et de la capacité du chef de groupe à faciliter la cohésion. La cohésion du groupe a également des effets synergiques lorsqu’ensemble ils produisent beaucoup plus par les efforts collectifs que le produit de la somme des efforts individuels.
Les groupes informels sont des instruments puissants dans toutes les organisations et peuvent parfois faire la différence entre le succès et l’échec. Un groupe coopératif facilite la supervision, ce qui allonge la portée effective de la gestion. Le groupe est également là pour s’assurer que les principes de base de l’organisation formelle ne sont pas violés.
Par exemple, si un gestionnaire abuse de son autorité et promeut une personne non qualifiée, le groupe informel peut utiliser son influence pour s’assurer que cela ne se produise pas. Le groupe informel sert également de canal supplémentaire de communication avec la direction sur les conditions de travail lorsque ces informations peuvent ne pas être disponibles par les canaux officiels.
Un problème avec un groupe informel est qu’il est principalement centré sur les éléments humains, qui peuvent être très imprévisibles affectant le bon fonctionnement de l’organisation. En raison du fait que les règles et les procédures ne sont pas écrites, elles peuvent changer d’une situation à l’autre. De plus, le groupe informel peut être considéré comme étant de nature subversive si ses objectifs entrent en conflit avec les objectifs formels de l’organisation.
Dans de telles situations, les gestionnaires les considèrent souvent avec doute et suspicion. Ils ont tendance à considérer les groupes informels comme potentiellement nuisibles à l’organisation formelle. Pour cette raison, certains managers recherchent le soutien des groupes informels et de leurs leaders afin de réduire une telle menace. Ils ont tendance à considérer ces groupes informels comme valides, stables et structurellement solides et donc à faire preuve de considération et de respect pour leur existence et leurs points de vue.
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