Juif, en hébreu Yĕhūdhī ou Yehudi, toute personne dont la religion est le judaïsme. Au sens large du terme, un juif est toute personne appartenant au groupe mondial qui constitue, par filiation ou conversion, une continuation de l’ancien peuple juif, lui-même descendant des Hébreux de la Bible (Ancien Testament). Dans l’Antiquité, un Yĕhūdhī était à l’origine un membre de Juda – c’est-à-dire soit de la tribu de Juda (l’une des 12 tribus qui prit possession de la Terre promise), soit du royaume de Juda qui s’ensuivit (par opposition au royaume rival d’Israël au nord). Le peuple juif dans son ensemble, initialement appelé Hébreux (ʿIvrim), est connu sous le nom d’Israélites (Yisreʾelim) depuis son entrée en Terre sainte jusqu’à la fin de l’Exil babylonien (538 bce). Par la suite, le terme Yĕhūdhī (latin : Judaeus ; français : Juif ; allemand : Jude ; et anglais : Jew) a été utilisé pour signifier tous les adhérents du judaïsme, car les survivants de l’Exil (anciens habitants du royaume de Juda) étaient les seuls Israélites qui avaient conservé leur identité distinctive. (Les 10 tribus du royaume septentrional d’Israël avaient été dispersées après la conquête assyrienne de 721 av. J.-C. et avaient été progressivement assimilées par d’autres peuples). Le terme juif est ainsi dérivé par le latin Judaeus et le grec Ioudaios de l’hébreu Yĕhūdhī. Ce dernier terme est un adjectif n’apparaissant que dans les dernières parties de la Bible hébraïque et signifiant un descendant de Yehudhah (Juda), le quatrième fils de Jacob, dont la tribu, avec celle de son demi-frère Benjamin, constituait le royaume de Juda.
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In the modern world, a definition of Jew that would be satisfactory to all is virtually impossible to construct, for it involves ethnic and religious issues that are both complex and controversial. In daily life, for example, those who consider themselves Jews are generally accepted as such by Jews and non-Jews alike, even though such persons may not observe religious practices. Si tous les juifs s’accordent à dire qu’un enfant né d’une mère juive est juif, le judaïsme réformé va au-delà du judaïsme orthodoxe et conservateur en affirmant qu’un enfant est juif si l’un des deux parents est juif.
D’un point de vue purement religieux, les Gentils convertis au judaïsme sont acceptés comme juifs au sens le plus complet du terme. En vertu de la loi israélienne sur le retour (1950), modifiée en 1970, tous les Juifs non israéliens et les Gentils convertis au judaïsme ont le droit de s’installer en Israël et de recevoir la pleine citoyenneté israélienne. Toutefois, les convertis qui souhaitent se marier en Israël doivent prouver qu’ils se sont convertis sous la supervision d’un rabbin orthodoxe approuvé par le grand rabbinat du pays, qui est autorisé à régler les questions de statut personnel concernant le mariage et le divorce. La Cour suprême d’Israël a fait des incursions dans les interprétations rabbiniques du statut personnel.
Les citoyens de l’État d’Israël sont appelés Israéliens, un terme ne portant aucune connotation ethnologique ou religieuse.